Avant Ememem, il y avait un artiste plasticien, dans un collectif lyonnais underground. Des recherches en mosaïque, céramique et design, des installations sauvages dans la rue, de la restauration de mosaïques anciennes, des concerts de rock auto-produits…
Bio.
Bref, une succession de recherches et d‘envies artistiques furieusement motivées par le goût de l’imprévisible. Et surtout, en toute chose, une envie de poésie et une fascination pour les blessures, comblées le jour où est né le premier flacking dans le nid-de-poule provocateur à l’entrée de l’atelier. «C’était inévitable de faire émerger ce premier pansement pour trottoir. Tout ce qui s’est passé avant dans ma vie m’a amené à ça.» En regardant cette première œuvre installée dans le sol, en constatant l’effet qu’il produisait sur les passants, Ememem avait finalement trouvé un sens à ses recherches philosophiques : il allait reboucher des trous tout le reste de sa vie. Ses expériences convergent enfin dans une même direction : la question de la réparation en milieu urbain et l’effet poétique. Il optimise alors sa technique qu’il baptise «flacking» dérivé du mot français «flaque» et s’applique désormais à mettre en lumière les blessures des rues et bâtis qui croisent sa route.